Monstre.

Amour… Mort.
Tout pour Rien comme Rien pour Tout.
Vide… D’idées.
Plein… De monstres.

Imaginaction ; matière grise de création. Destruction.

Génie… Folie.

Sur le fil qui coule :

« On oublie rien de rien
On oublie rien du tout
On oublie rien de rien.
On s’habitue, c’est tout. »

Un enfant passe par la trappe oreillée. Toutes les sensations de la journée : imprimées.
Cet enfant, mon amour ; ses héros, ses exploits, ses aventures, ses princesses, ses contes. Il les vit encore.
Papa et maman, son foyer, lui offrent une liberté illimitée.
Il rêve la Lune. Elle lui sourit encore.

C’est toi.

Maintenant, tu as rencontré un petit bout de monde et tu dois te rendre à l’évidence : tu vis. Ca te fait drôle de te toucher, de te regarder dans les vitrines en allant à l’école, ça te fait drôle qu’on t’appelle par ton prénom. C’est toi, te dis-je ; tu es en vie.

Tu ressens, tu te caches, tu t’absentes, tu reviens, tu ris, tu pleures, tu chies, éprouves du plaisir, de la peine. Et tu vas sans trop savoir pourquoi.

Tu grandis. Tu as des cicatrices sur les genoux. Ton Narcisse s’est gonflé dans un sens, un Autre, au contact de ce que tu es : rien mais l’absence. Rien ni personne ne marche dans ton ombre.

Te voilà racontant une histoire comme pas deux ; comme mille. Tu es mis à mort pour avoir tué ; « cela arrive » tu me diras, la mort se lit dans le journal…
Devant la foule qui n’est plus qu’un sourire vengeur, gluant, aqueux, bouillant, tu prends la parole :
« C’est en voulant bien faire, c’est en aimant que j’ai tué. Et si on me demande si je regrette ou non l’acte, je dirais que non. Car, c’est vrai, je n’ai fait qu’aimer cette enfant.
Peut-on être condamné pour avoir aimé ? »

La foule hurle à la monstruosité, à la lâcheté et demande qu’on te pende sur le champ.

Tu hurles à l’injustice, à la compréhension, à la rédemption, à la deuxième chance.

Et tu meurs vieux fruit fou.

La foule folle fanfaronne.

 

Un enfant de treize ans te rejoint ; il te regarde, tu es déjà loin, il pleure. Il s’en veut, lui aussi. Il se retourne et prend la parole :
« J’ai aimé voir la mort.»

Et il bande.

http://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2002-4-page-1295.htm

http://pervers-narcissiques.fr/Sortir%20de%20la%20relation%20perverse/sortir-relation-pn.html

La journée commence au lit avec un Leveinard.

J’ai bien trop bu la veille et j’me suis levé tard.

Mon Kangourex s’est encore gouré,

J’ai envie d’pleurer car.

La pokéchasse a commencé et je viens d’rater le départ.

Mon histoire continue à Bourg Palette, au fond d’une cour pas nette,

J’croise Sacha, type fâché, qui porte des rouflaquettes.

Casquette rose, baskets mauves, un style fou tapette.

Le boug’ s’arrête, tourne la tête, sors les crocs comme si j’étais un bout d’bavette.

Son crew s’amène, tous balèzes,

Epaules carrés, néo-tarés avec des boules à Z.

Sacha m’touche à peine, qu’j’le pousse à terre,

Puis tape un sprint en criant : « You Faaageeett !!! »

Ensuite j’ai une p’tite querelle, avec ce type rebelle,

Un roux cool volant qu’on appelle ginger aile.


C’est mal barré frère

Y’a c’gars pâle et fier,

Pas rasé, pas lavé, des tifs raz l’caillou balafré.

J’crois que j’vais l’maraver

Si c’est pas l’abbé…Pierre.

Et puis y’a c’gars plutôt calme,

Un poivrot qui s’la bute au sky.

Me dit qu’son frère Jérémy qu’habite au Mont Sélénite

A trouvé un Scarabute dans dragon ball Budokaï.

Sur ce, un Kabuto, qu’a bu trop pousse un cri assez

Puissant pour briser l’armure d’un Chrysacier.

Il traine avec un Nidorino dangereux, niveau 32

Tellement bourré qu’il s’prend pour un Hypotrempe bleu.

Je nie pas qu’ça a l’air bizarre, un gars comme moi à mon époque

Qui fait pleuvoir le biff comme à money drop

Mais acheteur patenté, j’évite de m’lamenter

Quand j’pars à sec du Pokéshop.

J’dis à Reptincel vu l’buizz arrête

La tise

Ou tu t’feras pincer pour trafic de cigarettes.

Et puis tu t’épuises trop ton corps,

Faut qu’on forme

Une équipe avant d’se faire fumer par un Coconfort

Une attaque psy me rend fraco vieux,

Gueule en vrac, j’craque au lieu,

D’sortir mon draco, j’tente un braquo

Et m’fais tracos par un Dracaufeu.

J’me suis fait un sale panari

En trainant dans l’parc Safari

Caché dans les hautes herbes,

J’ai marché dans une grosse merde

En voulant faire l’espion tahr Mata Hari.

J’crois qu’j’ai pas l’gabarit

Pour capturer un Rhinocorne

Ptit outil, big booty mais addict au porn.

Puis patatra : déboule un smogogo

Qui lâche de rototo en criant « Ratatatata »

J’lui dis : cousin, tu m’parles de ta tata

Mais j’sais pas si ta tante t’as cru elle

Quand tu jouais les ogres à la Pantagruel

Car moi j’t’ai vue t’faire trouer par un Tentacool

Allez tends ta croupe, t’es rien sans ta troupe.

J’te pocket check et j’vole même ton pantacourt.

J’accueille à bras ouverts un total soin,

Offert par un rocker caucasien,

Faudra bien, qu’j’le dégoupille car mon Goupix est plutôt pas bien.

Le type qui l’aurait shooté a un p’tit air de Florizarre.
Comme en Armorique mon
Abo rit car

Apparait un Ponyta avalant un gros ricard.

Et moi j’veux mon Sablaireau

Quand vient l’heure de l’apéro.

J’prend l’apéro vite,

Accompagné d’un Aéromite.

Mon Miaouss a des ailes : une chatte volante avec un aéroclit’.

Il picole avec un Ramoloss,

V’la l’boloss,

Un corps flasque et des yeux d’alcoolo.

Torse nu, pas d’polo

Et des pâtes bolo lui collent au sein

Tandis qu’il cherche les gros blèmes avec un Dracolosse et un Colossinge.

Et puis y’a c’type opaque, qui comate,

Bec baveux comme un Psykokwak

Vomi sa sauce Kikoman

Ex-toxicomane, soi-disant soigné par un Hypnomade.

  

J’déguste une 8-6 quand j’croise un noeunoeuf à la coquille bosselée,

Gueule croche et œil poché, trop d’temps passer à hustler

Le corps à moitié morcelé,

Oh c’est laid,

Me met au défi d’le battre au jeu des Osselaits.

Sur une canne en inox, j’croise un vieux Caninos,

Aux dents pleines de grosses carries,

Oreilles larges comme des raquettes de Jokari

Vertige sale, j’respire mal

Et dans mes poches la quantité d’euros s’tarit

Alors même si la température de l’eau varie

J’traine mon Otaria jusqu’au Costa Rica.

J’ai besoin d’un gros kickeur,

Pour forcer l’entrée d’la cave Taupiqeur

J’dois me magner si, j’veux choper un Magnéti

Ou un pokémon démolisseur.

Mais c’est la classe quand mon Lokhlass me sert d’aéroglisseur.